Eco-pâturage Parisien

Quand la transhumance n’est pas le signe d’une surexploitation d’un milieu, elle présente divers intérêts écologiques. Elle semble d’ailleurs pour partie copier des mouvements migratoires qui devaient exister chez de nombreux herbivores sauvages dans les temps préhistoriques et qui perdurent parfois en zone tropicale.
En particulier les animaux se déplacent avec des graines et propagules (animales, végétales, microbiennes et fongiques) D’un certain point de vue, ils se substituent ainsi — pour partie — aux grands mammifères qui, avant leurs disparition, jouaient ce rôle de dispersion de propagules et d’entretien de la diversité génétique. Le bétail qui est conduit sur les routes de transhumance (ex : drailles dans le Midi de la France) n’est cependant pas libre d’aller où il veut, ni quand il est arrivé sur le lieu d’estive, ni quand il rentre à son lieu d’hivernage ; les deux systèmes ne peuvent donc tout à fait être comparés.
Un pâturage itinérant ayant une pression soigneusement ajustée aux capacités du milieu, peut contribuer à l’entretien d’une partie du réseau écologique paneuropéen, et en France à la trame verte promue par le Grenelle de l’Environnement en 2007.